Conflit Interne - par Lobalùz - version pdf

Il cria pour attirer l'attention, mais c'était trop tard, Oni-Link avait eu le temps de tuer les gardes, il tentait maintenant de détruire la porte du château. Mais elle était bien plus solide qu'un simple mur de bois ! Les flèches des archers, avertis par le cri de Godhan, volèrent vers l'intrus, qui dût reculer. Godhan se jeta sur lui, l'épée en avant. Oni-Link para et recula encore, il évaluait la situation. Le gigantesque soldat face à lui était particulièrement virulent, d'autres arrivaient encore et les archers ne cessaient de faire pleuvoir leurs flèches, apparemment sans se soucier de la vie de leur camarade. Ils avaient sans doute reçu l'ordre d'empêcher quiconque d'entrer, à n'importe quel prix. Et dans le noir sa tunique blanche constituait une cible facile. Ça devenait vraiment tendu. Oni-Link passa à l'attaque et repoussa son ennemi, il se jeta comme un fauve sur les nouveaux arrivants, qui n'eurent pas le temps de comprendre que le fantôme de la mort fondait sur eux. Il tua les trois qui venaient de droite d'une large attaque tourbillonnante. Il esquiva une flèche qui lui arrivait droit dessus, et se retourna pour affronter les deux derniers gardes. Un trait lui transperça l'épaule. Oni-Link accusa le choc, mais la douleur l'avait déconcentré de ses deux adversaires qui passèrent à l'attaque. Il para le coup du premier et d'un revers de l'épée l'envoya valser dans les airs, mais le deuxième avait eu le temps de passer sous sa garde et de lui entailler la jambe, avant de perdre l'équilibre. Rageur, il lui mit un formidable coup de pied au visage qui lui fit embrasser le ciel. La douleur voila son regard. Oni-Link était furieux. Son corps lui semblait si lourd, si lent à réagir et il souffrait tellement de blessures béguines ! Est-ce que par hasard Link, ce toutou de la princesse... ? Il n'eut pas le temps de réfléchir plus. Le géant de tout à l'heure revenait à la charge. Oni-Link esquiva sans peine la lourde épée qui se planta dans le sol. Il se retourna pour porter un coup de fatal, mais sa jambe gauche, blessée, ne put supporter son poids. Il vacilla, le soldat le saisit à la gorge et le souleva dans les airs. Il lâcha son épée, qui reprit son aspect initial, et serra le bras qui l'étranglait. Reprenant ses esprits, il lança en l'air sa jambe valide, donnant un monstrueux coup de pied au géant qui recula, sonné. Ramassant son épée, il se jeta sur la brute et lui planta la lame rouge dans le ventre. Godhan cracha du sang et s'effondra quand le démon retira son arme. C'était finit. A son tour il mourrait en vain contre celui qui était à la fois son meilleur ami et l'assassin de son père. Il en éprouvait tant de rancœur...